Le monde de la magie était en deuil mais n’avait pas le droit de le montrer. Comment réussir a pleurer ses morts, a pleurer la perte de la liberté, quand c’est le mauvais coté qui a gagné ? Parce que, oui, ce fut un poids trop lourd, ce fut une erreur trop grande, ce fut un temps trop court, et un pouvoir trop puissant… Harry Potter, sauveur du monde sorcier, n’était plus….

Chapitre 1 --

Après une bataille qui dura quatre heures, Harry Potter -- le survivant -- s’effondra devant le seigneur des ténèbres le plus craint de ces derniers siècles. Lord Voldemort, victorieux, rapporta sa dépouille dans le parc de Poudlard pour la présenter aux malheureux vaincus. Certains résistèrent, d’autres s’adaptèrent, plusieurs furent emprisonnés, ou bien étroitement surveillé. Les fidèles du lord noir furent récompensés par de hauts postes et beaucoup trop furent inutilement sacrifiés.

Assise sur le bord de la fenêtre de sa luxueuse suite princière, Louve Lupin-Black était perdue dans ses pensées. Il s’en était passé des choses en ces trois années de peurs et de tortures… Trop peut-être, et elle se demandait encore et toujours : pourquoi ? Pourquoi eux, pourquoi elle, pourquoi ci et pourquoi pas ça ? Elle passait le plus clair de son temps seule à penser.

Sa vie d’avant lui manquait tellement mais elle n’avait pas le droit d’en parler, c’était interdit par le seigneur Voldemort. Elle évitait même d’y penser lorsqu’il était là, lorsqu’il y avait quelqu’un près d’elle, n’importe qui, sauf peut-être Severus. C’était le seul en qui elle faisait confiance, le seul qui avait survécu avec elle et peut-être que c’était pour ça qu’elle avait malgré tout encore une lueur d’espoir. Parce qu’elle n’était pas encore toute seule. Avant, elle n’avait pas eu la vie toute rose, loin de là puisque son papa, Remus, n’avait pas vraiment la grande vie. Mais elle avait pu vivre entourée d’amour et puis elle avait été à Poudlard, à Gryffondor comme Harry, Ron et Hermione…

Une larme s’échappa de ses prunelles dorées et elle l’essuya prestement alors qu’elle coulait contre sa joue. Ca avait été difficile mais tellement bien. Et puis à la fin de sa troisième année il y avait eu son père, Sirius, qui s’était échappé. De prime abord pour Harry, c’était vrai, mais il ne l’avait absolument pas mise à l’écart non plus. L’été 1995 avait sans doute été le meilleur de toute sa vie. Elle avait vécu, deux mois complets aux cotés de ses deux papa et ça avait été merveilleux, surtout qu’il y avait eu ses amis avec elle aussi.

Et puis il y avait eu la bataille et Voldemort l’avait miraculeusement gardé en vie. Pourquoi elle ? Allez savoir, peut-être parce qu’elle était la fille d’un loup-garou… Peut-être parce que ça mettait Bellatrix encore plus en rage, peut-être a cause de la couleur de ses yeux dont il lui parlait tout le temps. La jeune femme âgée de 21ans n’avait jamais compris pourquoi il faisait une fixette sur ses yeux mais une chose était sure, elle n’avait jamais rien dit à ce propos. Il ne valait mieux pas le détromper en lui assurant que son regard ne cachait rien de magique. C’était juste un effet secondaire d’être l’enfant d’un lycanthrope voila tout. Une simple histoire de génétique. On lui avait épargné le gène mutant et on lui avait donné cette couleur si étrange pour ses yeux. Celle-là même que ceux de son papa prenaient lorsqu’il était en colère et que le loup en lui se réveillait. C’était pour ça, d’ailleurs, qu’à sa naissance ils l’avaient appelé Louve… A cause de ses yeux.

Peu à peu, elle avait vu tous ses proches mourir. Arthur Weasley avait été emprisonné a cause de sa passion pour les objets moldus. Molly n’y avait pas survécu. Charlie et Bill étaient exilés à l’étranger et pas prêt de revenir en Angleterre. Les jumeaux étaient mort durant la bataille et Ginny s’était laissé tuer quand elle avait vu Harry achevé. Ron, quand à lui, s’était suicidé après qu’Hermione fut assassinée parce qu’elle était née moldue.

Il y avait tellement eu de morts, surtout durant la grande bataille, que Louve n’en connaissait pas tous les noms. Mais une chose était sure, elle n’avait plus aucun ami, ils étaient soit morts, soit exilés ou emprisonnés. Et elle ? Et bien elle était à présent la princesse du monde sorcier. Elle avait résisté, elle avait été emprisonnée elle aussi au début et puis sa prison avait changé quand elle avait cru mourir de faim toute seule au fond de son cachot. Plus tard, elle avait compris qu’il l’avait affaiblit pour qu’elle ne soit pas trop rebelle, pour qu’elle ne cherche pas a fuir. Alors il l’avait fait monter dans ses appartements et elle n’avait eu le droit d’en sortir.

Il lui avait exposé son point de vue et sa proposition qui consistait à ce qu’elle devienne la première dame du royaume qu’il s’était approprié. En échange de quoi elle aurait tout pouvoir sur le peuple et les mangemorts. Louve avait lutté, elle s’était fait torturé par Voldemort en personne, mais il s’arrangeait toujours pour qu’elle reste en vie. Et un jour, elle avait tenté de se suicider. Sa baguette ayant été détruite par Voldemort lorsqu’il l’avait capturé, elle avait brisé une des vitres et s’était taillé les veines du poignet droit. C’est comme ça, pleine de sang et quasiment inconsciente sur le sol, que Severus retrouva la jeune femme de dix huit ans.

Il l’avait soigné, elle ne devait pas mourir parce que si elle partait elle aussi, si elle abandonnait, il serait tout seul, comme avant, avant que Dumbledore ne lui offre sa deuxième chance et lui fasse confiance. Le seigneur des ténèbres n’en n’avait jamais rien su d’ailleurs. Quand il était rentré, Louve était soignée et elle avait arrêté de combattre. Elle se souviendrait toujours des mots que Severus avait prononcé alors qu’il la pensait totalement endormie.

« Il ne faut pas abandonner… Vous n’êtes pas toute seule… Je suis là… Et je ne veux pas rester tout seul… »

De tout son discourt, c’était tout ce qu’elle avait compris. Alors elle avait écouter les conseils de Severus qui lui avait expliquer qu’elle devait céder pour pouvoir moins souffrir. Il ne lui avait pas caché qu’elle souffrirait encore mais il avait eu raison de dire que ça serait moins pire. Et puis, il était là, toujours quand elle avait besoin de lui, même quand elle ne pensait pas en avoir besoin. Elle avait donc épousé Lord Voldemort et sa vie avait changé.

Les gens étaient obligés de l’appeler Princesse et de la vouvoyer. Ils devaient tous s’incliner sur son passage et respecter ses ordres. Quand à elle, elle devait respecter ceux de Voldemort qui lui demandait de l’appeler Tom. C’était curieux, elle avait pourtant toujours pensé qu’il détestait ce prénom… Bellatrix n’appréciait pas du tout cette situation et Louve était persuadée que sous ces airs doucereux, elle n’attendait qu’une bonne occasion de se débarrasser d’elle. Ainsi, Louve s’évertuait a ne plus montrer sa peur ou la moindre de ses émotions. Elle avait appris l’occlumencie depuis longtemps déjà et ça l’aidait énormément.

La dépression avait été la première épreuve après le mariage. Elle dura plusieurs mois où elle ne laissa que Severus et Voldemort l’approcher. Le premier parce qu’il la rassurait, l’aidait du mieux qu’il pouvait et le deuxième parce qu’elle n’avait pas vraiment le choix de toute façon. Et puis elle s’était ressaisie et c’était dit que quitte a être encore en vie dans ce monde là, autant enquiquiner les mangemorts au possible tout en paraissant innocente aux yeux du seigneur des ténèbres. Allez savoir pourquoi, elle n’était jamais celle qui était punie.

Nous la retrouvons donc là, devant sa fenêtre, rêvassant en observant la neige couvrir le parc du manoir de Voldemort. L’hivers 2001 serait rude mais peu importe, elle resterait plus souvent dans le manoir voila tout. Quelqu’un frappa à la porte et elle sursauta. Descendant de la fenêtre sur laquelle elle était perchée, Louve lissa sa robe et replaça ses cheveux, si c’était Tom, il n’aimait pas qu’elle ne soit pas impeccable. Mais à bien y réfléchir, il était rare qu’il frappe avant d’entrer.

« Oui ? » Invita-t-elle enfin d’une voix plate.

La porte s’ouvrit et laissa voir un Severus aux tempes grisonnantes. Ce dernier fit un pas dans la pièce et s’inclina, comme les autres, devant la jeune femme.

« Severus ?! Tu peux te relever. » Même après tout ce temps, elle n’arrivait pas a se faire à l’idée de le tutoyer. « Quelqu’un me demande ? »

« Non princesse. » Répondit le brun en se redressant. « C’est… Il voudrait vous voir. »

Il ?! Était-ce Voldemort ? Non il aurait dit ‘‘le maitre’’ alors de qui voulait-il parler ? Bah après tout, elle n’avait rien a perdre n’est-ce pas ?! Alors elle fit signe a Severus qu’elle le suivait et ils sortirent de la chambre en silence, marchant cote a cote. Ils croisèrent plusieurs mangemorts sur leur passage mais aucun ne s’en formalisa et s’inclina brièvement devant la jeune femme aux cheveux châtains foncé. Elle marchait d’un pas raide, le visage fermé, le regard glacial et le menton relevé. Il ne fallait pas qu’on sache qu’elle tremblait à chacun des pas qu’elle faisait en dehors de sa chambre.

« Tien, tien, tien mais qui voila ! »

Severus et Louve se tournèrent d’un même mouvement pour voir Bellatrix Lestrange un peu plus loin sur leur droite. Elle arborait un air à la fois dégouté et hautain en observant la demoiselle de haut comme si elle était une tache de boue sur le bas de sa robe. Severus fut le premier a rompre le silence d’une voix acide.

« Tu manque a tes devoirs Bellatrix, tu dois t’incliner devant la princesse… Elle est placée plus haut que toi dans la hiérarchie. »

« Bien sur Rogue… Mais je n’ai aucun ordre a recevoir d’un lèche botte de seconde zone… Je ne saluerais pas cette … chose qui prétend me voler ma place. »

« Te voler ta place ?! Ma pauvre… Je ne prétend pas te la voler, je l’ai déjà cette place… Rentre toi bien ça dans le crâne, parce qu’un avada est vite partit. »

Le mariage avait eu quelques petits avantages, entre autres, la liberté, l’autorité, l’arrêt des tortures et une nouvelle baguette… Sans un mot de plus pour une Bellatrix fulminante de rage, Louve repris sa marche et Severus la suivit avec un mauvais pressentiment.

« Où m’emmènes-tu ? » Questionna la jeune demoiselle une fois qu’ils furent hors des murs du manoir.

« Pas ici. » Fut la seule réponse que lui donna Severus.

Il lui présenta son bras lorsqu’ils furent à l’abri des regards et elle le pris, comprenant qu’il allait les faire transplaner. Quelques minutes plus tard, ils se retrouvèrent devant les grilles du collège de sorcellerie. Elle le regarda bien avec un air curieux quelques instants mais ne dit rien et le suivit. Severus la fit passer par plusieurs raccourcis et ils ne croisèrent personne. De toute manière, c’était bientôt noël et les vacances étaient commencées depuis deux jours alors il n’y avait plus beaucoup d’élèves dans le château.

« Pourquoi tu m’as amené jusque dans ton bureau ?! »

A peine la porte du bureau directorial fermé, Louve s’était tourné vers Severus qui n’avait pas décroché une parole de tout le trajet. Ca en faisait des mystères quand même, elle se demandait bien qui voulait lui parler jusque dans le bureau du directeur du collège.

« A cause de lui. » Répondit simplement Severus en pointant quelque chose dans le dos de la demoiselle.

Louve se tourna et remarqua le tableau d’Albus Dumbledore juste derrière le siège du directeur. Tous les autres faisaient plus ou moins semblant de dormir mais Albus, lui, était parfaitement réveillé et il avait l’air heureux de la revoir. Alors miss Lupin-Black s’approcha doucement du bureau derrière lequel le souvenir de Dumbledore les observait Severus et elle.

« C’est vous qui vouliez me parler ?! »

« Vous n’êtes pas obligé de le tutoyer lui ?! » S’étonna aussitôt Severus.

« Non, il est mort. » Répondit-elle avec tristesse.

Albus, lui, restait silencieux. Il semblait réellement ému dans son tableau de la revoir, de constater tout ce que Severus lui avait raconté, de le voir de ses propres yeux faisait encore plus mal que de l’entendre de la bouche de quelqu’un d’autre. C’était quelque chose d’étrangement dérangeant. Le silence se prolongea, chacun pensant de son coté, Severus se demandant ce qu’il leur voulait pour prendre de tels risques, Louve s’interrogeant également sur les intentions de son ancien directeur mais se sentant aussi très triste tout a coup. Et Albus, ne pouvant arrêter de contempler ces deux personnes et se désolant de voir ce que la perte de la bataille avait fait d’eux. Ainsi, il fut encore plus décider a mener a bien son projet. Ce fut cependant Louve qui rompit le silence.

« Sachez que je suis vraiment très contente de vous revoir après tout ce temps mais si jamais il s’aperçois que je ne suis pas à l’attendre, ça va barder pour moi et pour Severus aussi. »

« Je suis désolé Louve j’ai juste été… Emu… » Albus sembla prendre une inspiration et continua. « Personne ne sait que vous êtes là ? »

« Non. Personne ne nous a vu. » Répondit immédiatement Severus. « Par contre, Bellatrix nous a vu partir et je n’ai absolument pas confiance en elle. »

« Moi non plus. » Renchéri calmement Louve.

« Il faut que tout ça change ! » S’exclama soudain le vieux directeur en faisant sursauter les deux autres. « La vie de maintenant, ça n’est pas comme ça que ça aurait dû marcher ! Harry aurait du survivre ! Je ne comprend pas… »

Severus voyait bien que Louve connaissait la réponse aux questions du vieux mage et il voyait également qu’elle hésitait a parler librement. Le seigneur des ténèbres avait réellement terroriser cette pauvre jeune femme. Alors il entrepris de lui expliquer.

« Vous n’avez rien a craindre ici Princesse. Le bureau est protégé, seuls les directeurs peuvent en garder le secret, hors, le seigneur des ténèbres n’a jamais été directeur. Et les tableaux ici présent ne peuvent trahir les secret de ce bureau… Ca restera entre nous. »

« Il n’a pas eu le temps… » Répondit elle alors après quelques minutes. « Les horcruxes étaient bien cachés et nous, on était en cavale… Drago nous a attrapé juste au moment où on recherchait le diadème de Serdaigle et le reptile est toujours en vie… Tom s’y est pris a deux fois pour réussir a tuer Harry. »

« Nagi… »

« NE DITES PAS SON NOM ! » Coupa vivement Rogue. « Il a réussit a faire en sorte que cette sale bestiole apparaisse aux cotés de la princesse à chaque fois que son nom est prononcé en présence de la princesse… Une protection il parait… Alors ne dites pas son nom. »

« Ils sont tous morts Albus… Sauf nous deux. Le diadème a été changé de place et je n’ai aucune idée d’où il l’a mis… Quand au reptile, je ne l’approcherai pas… J’ai pas envie de me faire bouffer. »

« Mais et les autres ? »

« On les a trouvé et détruit avec difficulté… Tom est le détenteur de la baguette de sureau parce que j’ai dénoncé Drago pour sauver Severus. »

« Mais pourquoi ?! » S’étonna ce dernier. Il n’avait jamais compris pourquoi le Lord ne l’avait pas tué comme Dumbledore l’avait prévu.

« Tu ne méritais pas ça… Tu ne méritais pas de mourir… Drago avait essayé de nous tuer dans cette fichue salle… Alors je sais que ce n’est pas bien mais je me suis vengé. »

Severus resta silencieux en observant la demoiselle. Il lui était reconnaissant d’un certain coté, mais il ne pouvait le lui dire ou le lui montrer alors il changea de sujet pour ne plus se sentir si bête.

« Comment voulez vous que ça change ? Nous ne sommes que deux et elle est étroitement surveillée. »

« Il faut changer le passé… »

« QUOI ??!! » fut le cris de surprise qui sortit des deux sorciers en même temps.

« Vous avez toujours été contre ça Albus. » S’exclama Severus. « Vous dites que changer une minime petite chose peut tout bousculer dans l’avenir. »

« Je sais… Mais cela ne pourra jamais être pire que maintenant n’est-ce pas ?! Et si nous avons une chance de changer la fin de l’histoire, pourquoi ne pas la tenter ? »

Le silence revint au galop, comme s’il adorait occuper l’espace dans le bureau du directeur. Severus n’aimait pas ce bureau, il n’aimait pas être ce qu’il était, il n’aimait pas s’asseoir dans ce siège alors il n’avait effectivement rien a perdre. Louve n’aimait pas ce qu’elle était devenue elle aussi et elle se sentait tellement seule alors elle n’avait rien a perdre également. C’est pourquoi, un petit coin Serpentard de son esprit -- parce que nous sommes tous un peu des quatre dans le fond -- se réveilla et elle entama les négociations avec le vieux mage redouté sans se soucier de l’avis de Severus, qui lui, aurait préféré qu’elle ne parte pas, qu’elle ne prenne pas de risques.

« Vous avez raison, nous n’avons plus rien a perdre alors prenons le risque… Mais quitte a changer le passé, autant changer tout ce qui est allé de travers parce que vous n’avez pas jugé bons de tout nous dire d’un coup… »

« Louve non il ne faut changer que la fin et donner le temps à Harry de détruire tous les horcruxes, un point c’est tout. »

« Vous l’avez dit vous-même, ça peut pas être pire que maintenant et si je peux sauver des gens qui n’ont pas mérité de mourir, je ne vais certainement pas me gêner pour le faire. »

« Severus raisonnez là ! On ne peut pas sauver tout le monde ! »

Le directeur du collège observa le tableau quelques minutes, puis il tourna ses yeux froids vers Louve. Au bout d’un temps qui sembla interminable et durant lequel Albus pria de toutes ses forces pour que le sorcier brun soit de son coté comme toujours, Severus répondit.

« Non, c’est de votre faute tout ça… Vous saviez tout depuis un sacré bout de temps et vous avez jouez au pions avec nous tous pour mourir et nous laisser patauger dans la choucroute alors non Albus… Si je peux sauver des vies, je le ferai… Parce que c’est pas humain, c’est pas loyal de laisser quatre gamins de tout juste dix-sept ans se débrouiller tout seuls dans une chasse trop ambitieuse pour eux. »

Albus ressembla alors à un petit enfant qu’on puni pour avoir volé les cookies sur le buffet. Il semblait réellement regretter ces erreurs et les deux sorciers se glisseraient dans la brèche sans remords.

« Très bien… Jusqu’à quand voulez vous revenir ? »

« avant la 5ème année… »

« Oui, tu veux sauver ton père… »

« Il n’a pas mérité de mourir si vite après toutes ces années passé injustement en prison. Vous ne me ferez pas changer d’avis. »

« Très bien… J’ai un moyen de vous faire revenir six ans en arrière, il s’agit d’une incantation que j’ai moi-même crée peu de temps avant de mourir… Un plan B… Il me faut cependant certains ingrédients, elle doit être accompagnée d’une potion… Tom ne doit se rendre compte de rien sinon nous n’aurons pas le temps. »

« Ne vous en faites pas je sais déjà comment je vais faire… » Répondit Louve. « Quoi que je dise Severus quand il nous interrogera à notre retour - parce qu’il le fera - tu me suis. »

« Oui princesse. »

« Alors rendez-vous demain. » Conclue le directeur après leur avoir donné la liste des ingrédients.

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Severus et Louve rentrèrent au manoir du seigneur des ténèbres et bien entendu, furent accueillit par un Peter Pettigrow particulièrement frétillant d’impatience. Voldemort voulait leur parler… Sans rien laisser paraitre et surtout pas quelque chose qui pourrait trahir une quelconque preuve de culpabilité, les deux sorciers se rendirent en salle d’audience où ils trouvèrent Voldemort en compagnie de son serpent qui roupillait joyeusement devant l’âtre de la cheminée. Severus s’inclina, suivit de Louve et Pettigrow sortit prestement, les laissant seuls.

« On m’a rapporté, » Commença Voldemort d’une voix trop calme. « Qu’on vous avait vu sortir tout les deux vers une destination inconnue… Hors, voila que vous revenez ensemble… »

« Bellatrix Lestrange n’a pas a savoir ce que je fais de mes journées… Elle vous a raconté quoi ? Que j’allai coucher avec Severus ?! »

« SUFFIT ! » S’énerva le lord noir pas du tout patient. « Elle non mais moi oui alors parle ! »

« J’ai eu une idée qui va vous paraitre ridicule et j’en ai parlé à Severus… Ca concerne les sortilège impardonnables qui sont appris à l’école et j’avais besoin de vérifier certaines choses sur place, nous sommes donc allé au collège. »

« Et ? » Demanda le lord après avoir fouillé leurs esprits en quête d’un mensonge qu’il ne trouva pas. « Quelle est cette idée. »

« Je trouve qu’ils apprenne les sorts impardonnables trop jeunes… On ne sait jamais, l’un de ces crétins pourraient tenter de se rebeller et de tuer des gens qu’il ne faudrait pas… »

Voldemort sembla un instant tres ennuyé par ce constat. Lui-même avait appris ces sorts - seul - à l’âge de treize ans… Peut-être devrait-il songer a ce qu’ils ne l’apprenne qu’à partir de seize ans… Pour plus de sureté…

« Et il t’as fallu tout ce temps ? »

« Il y a beaucoup de dossier. »

Oui, c’était logique, elle avait du regarder les capacités des élèves a apprendre ces sorts… Après un moment de peur intense qu’ils cachèrent à merveille - l’habitude sans doute - Voldemort congédia Severus d’un geste de la main. Au bout de quelques minutes après qu’elle se soit retrouvé seule avec le maitre, Louve se décida à s’approcher lentement de lui.

« Tom ? » Il la regarda, signe qu’il l’écoutait et l’invitait à continuer. « J’aimerai bien travailler sur d’autres méthodes de punition pour les élèves… Les doloris rendent cinglés…. Alors si tu ne veux pas d’une armée d’incapables… Il y a surement d’autres moyens… Non ?! »

« Oui… Surement… Tu n’as qu’à voir ça avec Severus, quand vous aurez trouvé, vous viendrez me le faire savoir et je vous dirais si je suis d’accord avec vos propositions ou non. »

Louve se contenta d’un petit sourire ravis. Impeccable ça, il l’avait proposé tout seul c’était toujours ça de gagné… Elle s’installa aux pieds du seigneur noir perdu dans ses pensées. Il avait des habitudes étranges et Louve devait toujours se trouver a genoux à ses pieds quand il était assis quelque part… Sauf à l’heure des repas. Elle avait le droit de le tutoyer seulement en privé et surtout elle ne devait pas parler avant lui.

« Peter ! » Le rat réapparu derrière la grande porte. « Va me chercher Lucius et Bellatrix. Vite ! »

Louve avait tout fait pour ne pas trop sursauter lorsqu’il avait rompu le silence tout a coup et elle se demandait bien pourquoi il faisait appeler ces deux là. Le pauvre Lucius était toujours en disgrâce depuis toutes ces années, Voldemort n’avait vraiment pas apprécié ses échecs. Bellatrix allait surement être confronté à sa tentative de discréditation envers Louve… Elle s’interrogeait encore lorsque les deux mangemorts entrèrent. Ils s’avancèrent pour les saluer et Bellatrix se teint quelques centimètres plus avant que Lucius. Pour être plus proche, comme toujours. Louve ne dit rien et attendit de voir.

Bellatrix allait bientôt perdre son petit air satisfait. Sans doute s’imaginait-elle que Voldemort l’avait cru elle et que Louve allait être destituée de tout les droits qu’elle lui avait volé mais ce fut une toute autre déclaration qui rompit le silence. Tom s’adressa à Louve en premier, de sa voix calme, sans timbre.

« Va prévenir Severus de tes projets veux-tu ? Et invite le pour le diner… Ne soit pas en retard princesse… »

Louve se leva et sortit. Juste avant de refermer les portes sur elle, elle entendit distinctement Voldemort distribuer ses remontrances et ses ordres aux deux mangemorts qui étaient resté. Elle sourit avec un petit sourire sadique aux coins des lèvres et regagna les appartements de Severus.

« Que se passe-t-il ? Il vous a fait du mal ? » S’inquiéta le maitre en potions après avoir fait entrer la princesse.

« Non, Lucius a eu le droit de torturer Bellatrix pour les … Attend comment il a dit ?… Ah oui, le déshonneur qu’elle m’avait causé ainsi qu’à lui… » Annonça Louve avec satisfaction.

« Il ne l’a pas punie lui-même ? »

« Tant mieux… Je suis sur qu’elle aimerait ça… Au fait, il veut te voir au diner ce soir j’espère que tu n’avais rien de prévu… »

« Non… Non bien sur que non… Mais il ne vous a rien fait ? »

Louve eu un petit sourire, ça lui faisait bizarre maintenant que quelqu’un s’inquiète pour elle. Elle repris.

« Nous allons passez du temps ensemble a Poudlard, Tom veut que nous trouvions d’autres méthodes de punition pour les élèves en faute… »

Elle lui fit un clin d’œil et il compris. Ce soir là, au repas, Severus fut invité à la droite de Voldemort alors que Louve prenait place à gauche. Et Bellatrix, qui mangeait habituellement si près du seigneur des ténèbres, fut déplacée sans ménagement à l’autre bout de la table, à la place de son beau frère…